In Quintana... économie de marché

Incidemment (ou pas),  la recherche met en relation l'armée et les échanges commerciaux.

  • Il n'est pas anodin que le terme "Quintana", selon nous voué à une notoriété certaine, désigne à la fois les choses militaires et commerciales, le camp militaire et les taxes, le marché, les boutiques...  L'encan, la vente aux enchères, est la "sub hasta". Et le terme est parvenu jusqu'à nous. Sans doute, depuis longtemps, la chose militaire a à voir avec la chose commerciale, l'armée ayant pour fonction de protéger le commerce et y participant aussi largement.
  • La conquête voit le développement d'une économie monétaire et des échanges à longue distance, certes entamée avec le commerce du vin, plusieurs siècles auparavant. A ce titre, le droit médiéval de Quintaine / Ban à vin est sans doute plus explicite que l'exercice ou jeu du même nom, bien mieux connu. Mais la coexistence des deux, au Moyen-Age, est un indice important de cette relation persistante.

Comment ne pas voir une relation symbolique avec le fort de Jublains, énorme coffre-fort destiné semble-t-il à garder le produit des taxes de Bretagne à destination de Rome ?

La conquête a, avant tout, un objectif économique, et la monétarisation permet un transfert à plus longue distance, quasi "dématérialisé" comme nous le dirions aujourd'hui. Mais cela n'est possible que par le contrôle militaire. Le Moyen-Age n'a sans doute pas constitué une aussi grande césure qu'on le pense, mais un prolongement et les prémisses de l'organisation commerciale et fiscale à venir.