Archéogéographie

Quelles méthodes et problématiques de l'archéogéographie cette recherche convoque-t-elle ?

  • L'interdisciplinarité : aucune des disciplines citées comme participant à la recherche ne peut se suffire à elle-même, ni prétendre "avoir le dernier mot" ; chaque discipline questionne l'autre, archéologie, toponymie, linguistique, histoire, géographie...
  • Le changement d'échelle : la notion de "site archéologique" est sans doute à remettre en cause ; l'archéologie s'intéresse traditionnellement à des surfaces restreintes mais des sondages et relevés à des échelles plus vastes et l'augmentation générale des informations révèlent peu à peu une organisation spatiale ; c'est le propre de l'archéogéographie que de mettre d'emblée en relation le "site" et son contexte le plus large, comme élément de compréhension ; mais surtout, il est important d'étudier les choses simultanément à des échelles différentes, chaque échelle apportant certaines informations et éléments de compréhension
  • La longue durée, les héritages et transmissions : elle est au coeur de la recherche qui questionne des objets qui n'ont a priori rien à voir entre eux car la longue durée a réduit leur relation à de faibles traces, via quintana du Haut-Empire, quintanarii du 3ème siècle lybien, centaine mérovingienne, quintaine médiévale, canton du 17ème siècle français...

En quoi s'agit-il d'archéogéographie et non de toponymie, de linguistique ou d'histoire ?

  • La réponse est en grande partie contenue dans les remarques précédentes, mais il faut ajouter que c'est la dimension spatiale qui prime dans la recherche : - l'étude de l'organisation spatiale, du rapport aux voies routières et navigables et aux agglomérations, est au centre de la démarche
  • Il s'agit de conforter l'idée selon laquelle  l'armée a constitué à partir de la conquête romaine un élément déterminant de l'organisation du territoire, favorisant et/ou accompagnant le développement de nouvelles cités et de l' "économie de marché"... "in quintana"...